- TANGE K.
- TANGE K.TANGE KENZ 牢 (1913- )Architecte et urbaniste japonais de renom international. Contrairement à la plupart de ses collègues et compatriotes, Tange Kenz 拏 fait ses études au Japon, à Hiroshima puis à l’université de T 拏ky 拏 où il suit les cours de la section d’ingénierie (1935-1938). Entré dans l’agence de Maekawa, il se distingue en 1942-1943 par des projets primés (Mémorial d’Extrême-Orient, Centre culturel nippo-thaïlandais à Bangkok) dont la guerre empêche la réalisation. Il exécute sa première construction en 1950 (pavillon d’exposition pour la foire industrielle et commerciale de K 拏be, édifice provisoire démonté après la fin de la manifestation). Son activité devient intense à partir de 1954; il reçoit de multiples commandes de bâtiments officiels: préfectures, hôtels de ville, bibliothèques, centres d’art ou centres culturels. Les grands rassemblements internationaux organisés au Japon (jeux Olympiques de 1964, Exposition universelle d’ 牢saka en 1970) assoient définitivement sa réputation et lui permettent de s’imposer comme personnalité internationale; on fera désormais appel à lui un peu partout, notamment dans les pays arabes (campus universitaire d’Oran, 1971; aéroport de Koweït City, 1967; villes nouvelles et palais du roi Fayçal en Arabie Saoudite, 1972). La reconnaissance de son talent lui vaut de nombreuses récompenses, dont la médaille d’or de l’Académie d’architecture française (1973) et le grand prix de l’Institut d’architecture japonais (1986).On distingue deux phases successives dans son œuvre d’architecte. Il s’efforce d’abord de combiner l’architecture rationaliste du béton et du verre avec la tradition japonaise de l’ossature en bois (plan et façade libres dans les deux cas). Il évolue d’un style international très pur (hôtel de ville de Shimizu, 1954; Centre de la paix de Hiroshima, 1954-1956) vers une synthèse avec la tradition locale (préfecture de Kagawa, 1958). À partir de 1960, il pratique une architecture plus variée: il recherche les effets de masse et de volume, il se lance dans les techniques d’avant-garde, utilise les voiles pré-tendus, joue sur les surfaces gauches, s’efforce d’abriter de grands espaces sous des couvertures légères suspendues (palais des sports de T 拏ky 拏 pour les jeux Olympiques de 1964; cathédrale catholique de T 拏ky 拏, 1965; place des Fêtes de l’Exposition universelle d’ 牢saka, 1970). Il se penche aussi sur les problèmes d’urbanisme, propose une extension de T 拏ky 拏 par la création sur la baie d’une ville de cinq millions d’habitants répartis sur des archipels artificiels reliés par des autoroutes (T 拏ky 拏-sur-Mer, 1960). Son projet de reconstruction de Skopje (Macédoine), détruit lors du tremblement de terre de 1963, procède par réorganisation de l’ancien espace urbain. Pour Paris, il propose différents projets: en 1984, le réaménagement de la place d’Italie; en 1993, le développement des abords de la gare d’Austerlitz et de la Bibliothèque de France. La vision prospective et utopique qu’il développe dans ses cours à l’université de T 拏ky 拏 ou dans ses conférences à l’étranger est fondée sur l’idée que le monde passe actuellement de l’ère industrielle à l’ère postindustrielle; cette dernière exige des mégalopoles entièrement consacrées au secteur tertiaire dominé par l’informatique, et par conséquent des structures entièrement neuves. Cela n’empêche pas Tange de revenir à la réalité et aux problèmes immédiats dans les plans des villes nouvelles moins ambitieuses ou de complexes universitaires dont il a été chargé aux États-Unis (Yerba Buena à San Francisco, 1967), en Algérie (1976), en Jordanie (1976) et en Arabie Saoudite (1984). À partir des années 1970, il s’oriente vers une activité tournée vers l’étranger plus que vers son pays. Cependant, il renoue avec son pays natal dans les années 1980 où il construit nombre de bâtiments et de complexes architecturaux. Il faut citer, parmi les projets les plus ambitieux, celui du nouvel hôtel de ville de T 拏ky 拏 (1986).
Encyclopédie Universelle. 2012.